Les artisans
Le travail du cuir et de l'os
Le tannage des peaux
Les tanneurs récupéraient les peaux des animaux de boucherie dépouillés dans les abattoirs. Leurs ateliers étaient toujours installés à proximité d'une eau courante, ruisseau ou petit fleuve côtier, qui leur permettait d'évacuer aisément les déchets et de laver les peaux.

Les employés des tanneries commençaient par enlever les débris de viande qui pouvaient rester sous le cuir avec un racloir en forme de demi-lune.
Les étapes suivantes étaient la préparation des peaux (trempage à l'eau et nettoyage), le tannage proprement dit (au tan, à l'alun ou à l'huile) et le corroyage ou apprêt des peaux tannées.
Il y avait plusieurs façons de réaliser le tannage. Pour les peaux du gros bétail, ils utilisaient des bains de trempage à base d'écorces de chêne vert ou de sumac. Ces peaux épaisses pouvaient rester jusqu'à deux années dans les cuves de tannage, avant que le cuir puisse être utilisé. Ce cuir servait pour la sellerie mais aussi pour la cordonnerie.

Pour les peaux plus fines de mouton ou de veau, le tannage s'effectuait de préférence avec de l'alun. Ce produit naturel était, pendant la période romaine, importé d'Egypte dans des amphores spéciales. Les peaux traitées avec de l'alun étaient assez fragiles, très blanches, mais avaient l'avantage de pouvoir être teintées par différents colorants. Ces cuirs souples servaient essentiellement à l'habillement.
On savait aussi, à l'époque, imperméabiliser certains cuirs fins en les traitant avec de l'huile de poisson.
Dans les Alpes Maritimes on utilisait pour le tannage les feuilles et les rameaux riches en tanin d'un arbrisseau poussant sur les pierriers calcaires, le sumac des corroyeurs. C'était le travail des femmes et des enfants d'aller ramasser dans les collines ce sumac.

La cordonnerie
Les cordonniers fabriquaient avec du cuir épais des chaussures
La carbatina était une chaussure de paysan taillée dans une seule pièce de cuir, la pero, une botte pour les travaux agricoles, la solae, une sorte de pantoufle d'intérieur à lanière, la caliga, la chaussure des soldats.

Le travail de l'os et de la corne
Les bouchers mettaient de coté certaines cornes ou certains os longs, qu'ils confiaient aux artisans de la tabletterie.
Ceux ci découpaient des rondelles et des cubes dans les os pour en faire des dés ou des jetons à jouer. Des peignes, des aiguilles, des alènes étaient fabriqués dans les os longs
